top of page
Rechercher

Arrivée à Angers

  • Photo du rédacteur: Michaël DUPONT
    Michaël DUPONT
  • 17 mars 2023
  • 3 min de lecture

Vendredi 17 mars 2023 - Jour 3

Montjean > Angers

42 km - 98 km


Départ au petit matin. Objectif : arriver en début d'après-midi à Angers pour voir les tapisseries de l'Apocalypse.


Avant de quitter l'île de Montjean, je rencontre Loïs, accompagné de son fils Colas en fauteuil roulant et de Lulu leur chien.

Loïs me raconte qu'il a hébergé chez lui un voyageur qui se fait appelé Gaylord. Je fus surpris et amusé de l'apprendre car je voyais de qui il parlait ; Avant le départ, j'avais fait des recherches sur d'éventuels voyageurs avec des véhicules similaires à la rosalie et j'étais notamment tombé sur la chaîne Youtube de Gaylord : "La Rosalotte". Avec son trike, vélo couché à 3 roues, il tracte une roulotte dans laquelle il vit.

Pendant notre discussion, je me rends compte que pour Loïs, si j'ai choisi ce nouveau mode de vie, c'est que je suis forcément "antisystème". Nous avons alors un échange intéressant sur le sujet mais cela fera l'objet d'un article dédié.


En fin de matinée, je décide de faire une pause café. Je manœuvre la rosalie le long du chemin de halage pour que les panneaux soient exposés en plein soleil. En repartant, je me rends compte que j'avais poussé la rosalie dans le ronces. Ca ne pardonne pas, une des roue est crevée ! Et une crevaison, une !


Plus tard dans la journée, je commence à avoir des problèmes dans le passage des vitesses. Je dois m'arrêter à plusieurs reprises pour faire des réglages. Le câble est abîmé et en s'effilochant, la tension du câble change. Finalement, alors que je faisais un énième réglage, le câble me vient dans les mains. C'est la tête en plomb qui s'est détaché du câble !

Problème : la tête en plomb est coincée dans le sélecteur de vitesse, ce qui m'empêche de mettre un nouveau câble et il se met à pleuvoir très fort. Je suis bien content de pouvoir fermer les portes et me dis que si j'avais été à vélo, je serais trempé comme une soupe. Avec un peu de patience et de la bidouille, j'arrive réparer le sélecteur et mettre un nouveau câble.


Les problèmes de vitesses m'ont fait perdre beaucoup de temps sur mon planning. Je pédale à fond sur les derniers kilomètres dans l'espoir d'arriver au château d'Angers à l'heure. Il pleut encore et malgré les portes je suis trempé ... de sueur ! En arrivant aux portes d'Angers, je dois me résigner : c'est trop tard pour aller au château.


A défaut de voir les tapisseries de l'Apocalypse, je vais voir celles de Jean LURCAT.

Il me reste moins d'une heure pour faire la visite. Je décide d'aller voir la tenture "Le Chant du Monde", située dans l'ancienne salle des malades de l'hôpital Saint-Jean. La claque !



Les tapisseries sont composées de motifs de couleurs vives sur un fond noir. Le contraste est poignant. Les tapisseries sont d'une telle intensité, d'une telle puissance quand on se tient devant. Je suis content qu'on me les aient conseillées.


Je me rends ensuite sur le grand parking devant le musée pour regarder la carte et organiser ma soirée. C'est alors que je rencontre Dorian et sa chienne. Il est travailleur saisonnier et vit dans son camion aménagé. Il me dit qu'il va retrouver des amis dans la soirée. Je suis fatigué, je ne sais pas si j'ai envie de sortir tard mais on échange quand même nos contacts.


Pendant une heure ou deux, je fais le tour des commerçants pour récupérer les invendus. Une boulangerie m'offre un sandwich, du pain, des viennoiseries et une brioche. Dans un restaurant tunisien, on m'offre du couscous et les gérant d'une supérette m'offre du rougail saucisse fait maison.


Dorian me rappelle : on lui a indiqué une aire gratuite pour camping car. Il m'envoie les coordonnées gps. A l'interphone, le gardien hésite à me laisser entrer mais finit par ouvrir la grille. En installant ma toile, je discute avec une famille déjà sur place. Il ont le même camion que celui de la famille Delajungle ! Cela fait 3 ans qu'ils voyagent avec leur petit garçon à qui ils font "l'école à la maison", si on peut dire. Leur vie me fait envie. Quelle expérience formidable ce doit être de voyager en famille et d'avoir les enfants pendant le voyage...


Des amis de Dorian arrivent sur le parking. Nous sommes une dizaine en rond autour de son camion. L'ambiance est très calme car on ne peut faire de bruit par respect pour les voisins. Je mange du rougail et me offrir une bière. Dorian me fait goûter la vipérine qu'il tient de son grand-père. C'est spécial : c'est un peu fort et a un goût de fumet.


Tout le monde fini par partir en soirée. Je vais me coucher, fatigué par cette journée bien remplie.

Comments


bottom of page